Vous en avez assez d’entendre que passer du temps à jouer aux jeux vidéo va transformer votre cerveau en gelée ? Une nouvelle étude venue tout droit du Canada entend bien faire exploser ce vieux cliché… manette en main !
Une étude canadienne qui change la donne
Être gamer n’a rien d’abrutissant, bien au contraire : c’est ce que soutient une récente étude menée par l’Université Western (Canada), qui a profité du Manchester Science Festival pour dévoiler des résultats plutôt croustillants. Baptisée Brain and Body, cette enquête internationale a mobilisé 2000 participants aux quatre coins du globe.
Les volontaires ont d’abord répondu à un long questionnaire sur leur mode de vie et leurs habitudes quotidiennes. Mais ils ne se sont pas arrêtés là ! Pour aller plus loin, ils ont été invités à s’affronter sur des « jeux de cerveau », visant à mesurer des compétences clés : attention, mémoire, raisonnement et compétences verbales étaient au centre de l’attention des chercheurs.
Des gamers au cerveau (presque) éternellement jeune
Après avoir méticuleusement croisé toutes ces informations, les résultats sont tombés comme un drop légendaire : les adeptes de jeux vidéo qui y consacrent au moins 5 heures par semaine à un même type de jeu auraient des capacités cognitives proches de celles de personnes 13,7 ans plus jeunes. Oui, vous avez bien lu : quatorze ans ! De quoi donner un sacré coup de jeune à votre cerveau sans même passer par une cure d’antioxydants.
Et pour ceux qui jouent un peu moins, pas de panique ! Les joueurs qui se consacrent à leurs univers favoris moins de 5 heures par semaine gardent aussi un avantage, leur âge cognitif étant « seulement » inférieur de 5,2 ans par rapport à la moyenne. On ne va pas chipoter, c’est déjà admirable.
- 5 heures (ou plus) de jeu par semaine : cerveau 13,7 ans plus jeune.
- Moins de 5 heures : avantage de 5,2 ans tout de même.
Le grand match : santé cognitive contre santé mentale ?
Améliorer ses facultés cognitives grâce aux jeux vidéo, c’est bien joli, mais la santé mentale dans tout ça ? Les chercheurs ont creusé la question : la pratique régulière du jeu vidéo est associée à une amélioration des capacités cognitives, mais ni à une amélioration, ni à une détérioration de la santé mentale. Bref, jouer ne va pas vous rendre déprimé, mais ne sera pas non plus la baguette magique contre le stress ou la déprime. Dommage pour ceux qui espéraient esquiver les séances de méditation…
L’activité physique, quant à elle, joue dans l’autre camp : elle est associée à une amélioration de la santé mentale, mais n’a pas d’impact positif ou négatif sur vos neurones. Les deux univers font donc jeu égal… chacun dans sa catégorie.
Combiner l’activité physique et le jeu vidéo : le duo gagnant
La morale de l’histoire ? Pas question de choisir entre sport et jeux vidéo. L’étude montre que ces deux activités sont complémentaires et que les cumuler, c’est le combo gagnant pour être au top du moral ET du cerveau ! D’ailleurs, parmi les participants, ceux qui pratiquaient au moins 150 minutes d’activité physique par semaine étaient :
- 12% plus susceptibles de ne présenter aucun symptôme de dépression ;
- 9% plus susceptibles de ne jamais ressentir d’anxiété.
En bref, un peu de sport, un peu de gaming (avec modération évidemment), et vous voilà équipé pour faire face aux aléas de la vie le cerveau affûté, le moral gonflé à bloc. Fini le temps où on vous sortait que les jeux vidéo étaient mauvais pour vous : maintenant, c’est prouvé, votre passion a de quoi vous donner une longueur d’avance, et pas seulement sur votre score au dernier jeu tendance !
Alors, on s’y met ? À vos manettes, à vos baskets, et que le meilleur combo gagne !