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Le mal des transports ou nausée VR a toujours accompagné la réalité virtuelle. Qu’est-ce qui le déclenche et que pouvez-vous faire pour y remédier ?
Près de huit ans se sont écoulés depuis l’arrivée sur le marché du premier casque VR destiné aux consommateurs. L’industrie a appris à lutter contre le mal des transports, mais elle n’a pas encore réussi à éliminer le problème.
Ceci est démontré par une enquête réalisée en 2021 auprès de 4 500 utilisateurs allemands de VR. Le mal des transports est apparu comme le plus grand obstacle pour le jeune médium. Selon l'enquête, les deux tiers des personnes interrogées ont déjà vécu ce phénomène, et un tiers en font l'expérience occasionnellement, souvent ou toujours lorsqu'ils utilisent la réalité virtuelle.
Cela montre que le mal des transports est toujours un problème et le restera jusqu’à ce qu’une solution technique au problème apparaisse. D’ici là, une combinaison d’une bonne technologie, d’une sélection minutieuse des applications, de paramètres de confort appropriés et d’une gestion éclairée de la réalité virtuelle suffit pour une expérience VR sans plainte.
Qu’est-ce que le mal des transports ?
Le mal des transports est un phénomène qui peut survenir avec des formes de locomotion passive. De nombreuses personnes connaissent les symptômes du voyage, par exemple en bateau ou en tant que passager dans une voiture. De nombreuses personnes souffrent également du mal des transports lorsqu’elles utilisent la réalité virtuelle, même lorsqu’elles ne bougent pas réellement. Dans le cas de la VR, cette sensation est également appelée cybermaladie, nausée VR ou mal des transports.
Dans les deux cas, l’inconfort se développe soudainement ou insidieusement et peut augmenter considérablement en fonction de la durée et de la susceptibilité. Les symptômes les plus courants comprennent des étourdissements, des maux de tête, des nausées et (dans le pire des cas) des vomissements.
Le mal des transports n’a pas fait l’objet de recherches approfondies, mais ses causes sont connues. L’inconfort survient lorsque l’œil perçoit quelque chose de différent du système vestibulaire de l’oreille interne.
Prenons les exemples ci-dessus pour illustrer le problème. Lors d'une promenade en bateau ou en voiture, l'oreille interne perçoit un mouvement, mais l'œil enregistre un certain arrêt, à condition qu'il ne soit pas dirigé vers la mer ou la route – par exemple lorsqu'il lit un livre ou regarde son smartphone.
Ce contradiction sensorielle alerte le cerveau, qui soupçonne un empoisonnement et provoque des nausées pour éliminer la substance nocive présumée de l'estomac. Le mal des transports est donc une réaction physique naturelle qui disparaît d’elle-même.
Pourquoi le mal des transports apparaît-il avec la réalité virtuelle ?
La réalité virtuelle provoque le mal des transports car ici aussi une contradiction sensorielle surgit. Cela se produit généralement lorsque les utilisateurs de VR se déplacer artificiellement. Au lieu de parcourir un monde de jeu avec leur propre corps, ils se déplacent de manière purement virtuelle, c'est-à-dire passivement, par exemple en appuyant sur le stick analogique, sur un bouton ou sur une touche.
La première fois, on a l'impression de parcourir le monde sur un skateboard, un scooter ou un Segway. Il est clair pourquoi les joueurs VR s'appuient sur la locomotion artificielle. C'est le seul moyen de briser les frontières de l'espace physique et d'explorer librement des mondes virtuels – un peu comme les jeux sur moniteur, mais dans le jeu lui-même.

Lorsque vous bougez de cette manière, votre œil perçoit le mouvement, mais pas votre oreille interne, car vous êtes réellement debout ou assis sur place. Nous avons donc le cas inverse comme pour les voyages en bateau et en voiture. Le résultat est en revanche le même chez les individus sensibles : Inconfort.
Plus les impressions sensorielles sont réelles et plus la locomotion artificielle est drastique, plus le corps peut réagir fortement à cette contradiction sensorielle. Le mal des transports ne se limite donc pas à la réalité virtuelle. Les personnes particulièrement sensibles peuvent se sentir malades même en jouant à un jeu de tir à la première personne sur un écran.
Le mal des transports touche-t-il toujours tout le monde ?
Non. Il existe deux principaux facteurs favorisant le développement du mal des transports lors de l’utilisation de la réalité virtuelle. Tout d’abord, le contenu VR. Deuxièmement, notre propre sensibilité à la locomotion artificielle.
Il existe une grande variété de contenus VR et de nombreuses applications VR n’utilisent pas de locomotion artificielle. En pratique, cela signifie que chaque mouvement virtuel correspond à un mouvement physique, tout comme dans la vraie vie. Le jeu VR le plus réussi à ce jour, Beat Saber, en est le meilleur exemple. Pour éviter de devoir renoncer complètement à la locomotion artificielle, l’industrie de la réalité virtuelle a développé des astuces logicielles qui peuvent prévenir le risque de mal des transports.
Certains jeux VR, comme Half-Life : Alyx ou Skyrim VR, utilisent la téléportation ou la vision tunnel artificielle car ils préviennent (ou du moins atténuent) l'inconfort. Un groupe de scientifiques a identifié plus d’une centaine de ces techniques et les a compilées dans un catalogue en ligne de locomotion VR. Le catalogue est destiné à fournir une orientation aux utilisateurs, aux développeurs et aux chercheurs.


Vous ne pouvez découvrir à quel point vous êtes sensible au mouvement artificiel qu’en l’essayant.
Le mal des transports est une affaire très individuelle. Certaines personnes tombent malades à la moindre dose de mouvement artificiel, tandis que d'autres ne ressentent aucun effet secondaire, même lors de tours de montagnes russes virtuelles. La science n’a pas encore été en mesure d’expliquer pourquoi il en est ainsi.
Comment puis-je prévenir le mal des transports ?
Réduire ou prévenir le mal des transports en réalité virtuelle est une question de choix du bon matériel, des bonnes expériences et des bons paramètres.
Choisir le bon matériel
Les solutions cartonnées bon marché et la VR sur smartphone ne sont pas recommandées pour débuter dans la réalité virtuelle, même si elles constituent l’option la moins chère. Ce sont généralement technologie VR obsolète qui capture uniquement les rotations de la tête, mais pas les mouvements spatiaux de l'utilisateur, ce qui crée une contradiction sensorielle.
Pour une expérience VR confortable, le casque VR doit prendre en charge 6-DoF tracking, c'est-à-dire qu'ils offrent les six degrés de liberté. Autrement dit, l'inclinaison (1), le panoramique (2) et la rotation (3), capturent les mouvements dans la profondeur de l'espace, c'est-à-dire en avant et en arrière (4), à droite et à gauche (5), et de haut en bas (6). La plupart des appareils modernes d'aujourd'hui, tels que Meta Quest 3 et Playstation VR 2, prennent en charge nativement le suivi 6-DoF. Tout autre casque VR appartient désormais à un musée.
D'autres facteurs techniques ayant un impact sur le mal des transports comprennent le latence et fréquence d'images du casque VR. Si les mouvements de notre corps s'affichent avec retard ou si l'expérience est saccadée, on peut rapidement commencer à se sentir mal.
Encore une fois, les appareils modernes ne devraient pas avoir de problèmes de latence et de fréquence d'images. Si vous publiez des jeux VR sur le Meta Quest Store ou le Playstation Store, vous devez optimiser votre logiciel pour une fréquence d'images stable. De nos jours, de tels problèmes ne surviennent que dans des cas d’utilisation tels que le streaming PC VR.
Choisir les bonnes expériences
Démarrez avec la VR dans les bonnes applications. Si vous vous lancez directement dans la réalité virtuelle avec un jeu de course ou des montagnes russes virtuelles, vous risquez de vivre une expérience désagréable. Vous pouvez trouver des titres adaptés dans notre article 22 jeux VR sans stress : Les jeux VR les plus accessibles pour chaque tranche d'âge.
Vous pouvez découvrir dans quoi vous vous embarquez dans un jeu VR en consultant des tests et des vidéos YouTube. Certaines plateformes comme le Meta Quest Store proposent également un orientation du niveau de confort pour chaque application VR, par exemple, de « Agréable » à « Modéré » à « Exigeant ».
Films à 180 et 360 degrés sont des cas particuliers de logiciels. Étant donné que la perspective de visualisation est fixe, seuls les tours de tête sont effectués, et non les mouvements physiques dans l'espace. Pour éviter les nausées, regardez ces films debout ou sur une chaise pivotante et évitez si possible de bouger dans la pièce.
Choisissez les bons réglages de confort
La plupart des jeux VR modernes proposent des paramètres qui vous permettent d'ajuster la locomotion artificielle à vos propres besoins. Les débutants devraient examiner de près ces options et découvrir par essais et erreurs avec laquelle ils se sentent le plus à l'aise.
Les paramètres les plus courants sont :
- Locomotion artificielle:
- Locomotion douce (« Smooth Locomotion »)
- Sauter ou mouvement rapide d'un point à un autre (« Dash »)
- Téléportez-vous d'un point à un autre
- Rotations artificielles:
- Virages en douceur
- Rotation rapide, généralement par incréments de degrés réglables (15/30/45 degrés)
- Snap Turn », principalement par degrés réglables (15/30/45 degrés)
Dans de nombreux jeux, vous pouvez également activer la vision tunnel (« vignette ») pour une locomotion artificielle et régler son intensité. Cela peut également aider à prévenir le mal des transports.
Puis-je m’habituer à la locomotion artificielle ?
De nombreux joueurs aiment la locomotion artificielle car elle est plus immersive que d’autres options comme la téléportation. Certains le trouvent également plus confortable car vous n'êtes pas obligé d'effectuer vous-même tous les mouvements. De plus, seule la locomotion artificielle vous permet d’explorer des mondes virtuels comme vous le faites dans les jeux sur moniteur. Ce désir peut conduire à un désir de « former » la résistance chez les joueurs VR sensibles.
C'est là qu'il faut faire preuve de prudence. La meilleure façon est d’expérimenter les paramètres de confort des jeux VR et d’aborder étape par étape les titres VR avec une locomotion artificielle plus exigeante.


Si une sensation d'inconfort apparaît, arrêtez immédiatement. Mettez le casque VR de côté et attendez avant de réessayer. Ne recommencez pas une nouvelle tentative tant que vous n'êtes pas complètement en forme.
Le simple fait de surmonter les symptômes peut avoir des conséquences désastreuses. Dans le pire des cas, vous ressentirez des symptômes pendant des heures et votre cerveau commencera à associer la réalité virtuelle au mal des transports. Il peut donc arriver que des symptômes apparaissent même lors d’une utilisation régulière de la réalité virtuelle. L’effet inverse se produit : vous entraînez vraiment votre corps à détester la réalité virtuelle.
Je suis sujet au mal des transports : la réalité virtuelle est-elle terminée pour moi ?
Il n’y a aucune garantie que vous puissiez vous habituer à tout type de mouvement en VR. La résistance au mal des transports ne peut être forcée. Cependant, cela ne signifie pas que la réalité virtuelle n’est pas une option simplement parce que vous ne supportez pas la locomotion fluide en réalité virtuelle. De nombreux jeux VR fonctionnent sans locomotion artificielle et transmettent néanmoins parfaitement la magie de la VR.
N'ayez pas peur d'essayer un jeu ou une application. Le mal des transports peut parfois apparaître dans un jeu, mais être totalement absent dans un titre similaire. Encore une fois, l’essentiel est que dès que vous ressentez des signes d’inconfort, mettez le casque VR de côté. Si vous ressentez des symptômes répétés, vous pouvez retourner au jeu VR dans la plupart des cas. De nombreux jeux proposent également des démos gratuites que vous pouvez essayer avant de vous engager dans un achat.
Méfiez-vous des médicaments ou des aides similaires. Le gingembre ou des médicaments spéciaux peuvent aider à combattre les symptômes du mal des transports, mais pas à en éliminer les causes. De tels recours ne doivent donc être utilisés que dans des cas tout à fait exceptionnels, par exemple si vous devez vous asseoir pendant une séance prolongée pour travailler.
Quelles solutions peut-on espérer dans le futur ?
Il existe de nombreux projets de recherche visant à résoudre techniquement le problème du mal des transports. La plupart de ces approches consistent à stimuler artificiellement l’oreille interne pour qu’elle corresponde à la locomotion, éliminant ou atténuant ainsi la contradiction sensorielle à l’origine de l’inconfort. En langage technique, cette approche est appelée « Stimulation Vestibulaire Galvanique » (GVS).
Dans ce contexte, divers bandeaux et même des écouteurs ont été lancés, mais ils n'ont pas fait leur chemin. Ces exemples montrent qu’il est peu probable qu’une solution technique simple permettant d’éliminer le problème une fois pour toutes soit trouvée dans un avenir proche. Mais ce n’est pas nécessairement nécessaire, tant que les utilisateurs de réalité virtuelle connaissent suffisamment bien le média et eux-mêmes et savent exactement quels types de réalité virtuelle leur conviennent – et lesquels ne le sont pas.
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